La fois où je me suis retrouvée sur une chaise roulante à Miami…

Je suis partie, certes très angoissée mais je savais qu’il serait là en cas de problème.
Après un décollage de Suisse via Francfort, nous avons atterri à Miami et nous devions changer de terminal pour aller prendre le vol suivant pour Nassau.

Arrivés à Miami, j’ai eu un black-out… un blanc… un vrai cauchemar…

Trop de pression
Trop de stress
Trop d’angoisses
Trop de monde
Trop de peurs
Trop d’éloignement
Trop .. Trop …

Je n’arrivais plus à avancer, j’étais livide et je n’arrivais même pas à me tenir debout…

Mon conjoint a alors vite réalisé et compris pour de vrai ce que c’était d’être agoraphobe. Il ne m’avait jamais vue comme ça !

On était en transit et il fallait marcher 20 minutes pour rejoindre l’autre porte d’embarquement. Impossible. J’étais en larmes. La honte. (là, tu as l’impression que ta vie est foutue et que tu ne vas jamais te sortir de ce merdier!)

Mon ami a eu l’idée d’appeler quelqu’un et un agent de l’aéroport m’a fait apporter une chaise roulante pour continuer le reste du parcours du combattant assise.

La honte… si vous saviez … ça fait 20 ans que cela s’est produit… et je m’en rappelle encore comme si c’était hier…

Comment le stress peut-il être responsable de ça ?
Je n’en revenais pas. Impossible de marcher, de me tenir debout.
J’étais coupée de toutes mes capacités : mentales et physiques.

Sacré truc, n’est-ce pas ?
J’ai rejoins la porte d’embarquement assistée et je suis montée dans l’avion pour continuer mon voyage. Il m’a fallu du temps pour récupérer mais la suite s’est bien passé.

***

Et dire que 13 ans plus tard (2010), j’ai décidé de voyager seule en Asie puis en Californie, en Grèce, en Finlande, au Canada, aux Caraïbes, et depuis je suis devenue une accro aux voyages et constamment en mouvement!

Qu’est-ce qui a changé finalement entre 1997, 2010 et maintenant ?
A l’époque, j’étais complètement larguée face à mes peurs et à mes symptômes. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait et je me croyais folle ou malade. Je subissais ma vie. A part les psys, personne ne comprenait ce que j’avais et personne n’avait de SOLUTIONS pour moi. J’incarnais la fille « malade », je le vivais au quotidien et mon corps validait mes peurs.

Au fil du temps, j’ai compris et appliqué de vraies stratégies pour aller mieux et gérer mes peurs. C’est ce que j’enseigne à mes clients depuis plusieurs années maintenant.

Désormais, une experte de l’agoraphobie et de tous les dégâts collatéraux que ce dérèglement émotionnel peut provoquer, je pense pouvoir t’aider grandement.

Et toi, as-tu déjà vécu un événement similaire ? J’espère que tu t’en es sorti(e) depuis !

Fais-toi accompagner si tu en ressens le besoin !

Séverine