Agoraphobie en voyage : ma crise de panique à l’aéroport de Miami

Tu crois que voyager, c’est simple surtout quand on est jeune et amoureux ?
En réalité, pas quand on est agoraphobe. Et encore moins quand on débarque dans un aéroport bondé comme celui de Miami…

Voici un moment marquant de ma vie, que je partage ici avec vulnérabilité. Il montre à quel point l’anxiété extrême, les crises de panique et la peur de perdre le contrôle peuvent littéralement paralyser.
Mais surtout : on peut s’en sortir.

✈️ Août 1997 : mon premier grand voyage avec l’agoraphobie

J’avais 22 ans. Premier grand départ avec mon amoureux : Floride + Bahamas.
Un rêve sur le papier. Un cauchemar dans la réalité.

Je vivais avec l’agoraphobie depuis deux ans. Il le savait. Il m’accompagnait, me rassurait. C’était mon roc.
Mais jusqu’à ce jour-là, il n’avait jamais été témoin d’une crise aussi violente.

L’aéroport de Miami : le corps a lâché

Nous venions d’atterrir après un vol depuis la Suisse.
Il fallait encore changer de terminal à pied. L’aéroport semblait immense, surpeuplé, interminable.

Soudain, tout a basculé.
Je ne pouvais plus marcher, plus parler, ni même réfléchir.
Je suis restée figée sur place… puis tout s’est effondré à l’intérieur.

Il y avait trop de monde.
Le stress montait en flèche.
Mon angoisse était incontrôlable.
La distance à parcourir semblait infinie.
C’était tout simplement trop.

Immobile, paniquée, impuissante

Mon compagnon a immédiatement compris : ce n’était pas “juste dans ma tête”.
Il a appelé du personnel.
Une chaise roulante est arrivée.

Oui, moi, à 22 ans, en pleine vacances à Miami, j’étais en fauteuil roulant.
C’était humiliant. Violent. Mais grâce à ça, j’ai pu embarquer et continuer le voyage.

L’agoraphobie : quand le mental prend le contrôle du corps

C’est là que j’ai saisi la puissance du stress chronique.
Mon corps avait lâché. Il n’obéissait plus.

Ce n’était pas imaginaire.
C’était une attaque panique physique, brutale, irrépressible.
L’agoraphobie, c’est réel. C’est handicapant. Et ça ne disparaît pas en “pensant positif”.

Pourtant, cette crise a été le point de départ d’une transformation.

13 ans plus tard : seule, libre et sereine

En 2010, j’ai pris ma valise et je suis partie, seule. Encore agoraphobe.
En Asie. Puis aux États-Unis, au Canada, en Grèce, en Finlande…

De la chaise roulante à l’aventurière solo : une métamorphose.
Et tout a commencé le jour où j’ai décidé d’arrêter de subir mes peurs.

Ce qui a changé ? Mon rapport à la peur

À l’époque, je ne comprenais rien.
J’étais enfermée dans un quotidien de symptômes, d’évitement, d’incompréhension.
Je pensais être folle. Incurable.

Mais j’ai étudié. J’ai expérimenté. J’ai appliqué.
Et surtout : j’ai guéri.

Aujourd’hui, j’accompagne d’autres femmes sur ce même chemin.
Celles qui veulent sortir du cercle vicieux d’angoisse, d’isolement et de dépendance.

Et toi, tu vis avec cette peur de ne pas y arriver ?

Tu vis avec l’agoraphobie ?
Peut-être as-tu déjà traversé une crise similaire.
Et si tu veux simplement partager que tu te sens moins seul(e), fais-le ici.

👉 Tu n’es pas seule.
Et surtout : tu peux t’en sortir.