Premier voyage seule : un défi inoubliable pour une agoraphobe

Le voyage qui a transformé ma vie

En 2010, j’ai pris la décision de partir seule, un choix qui a radicalement changé ma vie d’angoissée. J’espère que mon expérience vous inspirera et vous donnera des ailes pour surmonter vos propres peurs !

L’agoraphobie : un combat quotidien

Depuis plus de 10 ans, je souffrais d’agoraphobie et chaque jour était un véritable défi. Passionnée par les voyages depuis toujours, j’étais en conflit avec mes propres valeurs. Après un rendez-vous chez mon psychologue, où il m’a dit qu’il ne pouvait plus rien pour moi (rire jaune), j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes. À 35 ans, je ne pouvais plus continuer à vivre ainsi.

Préparation du voyage : un défi à relever

En quête d’une évasion, je commence à chercher le meilleur prix pour un billet d’avion vers Bangkok, une destination qui me rappelle de précieux souvenirs. Mon programme inclut quelques jours à Bangkok, suivis de séjours à Koh Samui et Koh Phanghan. Même si la peur me tenaille, je suis déterminée à me confronter à mes angoisses. Oui, j’ai peur mais je ne lâche rien ! J’ai besoin d’air et de me confronter à ma vie pour de vrai. Je ne veux pas vivre avec des regrets. Ces peurs ont assez duré !

Voyage seul : les défis de l’agoraphobie

Avec un mois devant moi, j’emmène des médicaments, un MP3 chargé de musique et tout le nécessaire pour me rassurer. Mon départ à l’aéroport est chaotique, mais je suis prête à surmonter mes peurs. L’angoisse me submerge, mais je fuis à l’intérieur de moi pour me concentrer sur l’aventure qui m’attend. Ma maman m’accompagne à l’aéroport, je suis à deux doigts de faire une crise et de pleurer, tout se mélange dans ma tête. Pourquoi je pars ? Je suis folle. Je ne vais jamais y arriver. Trop de questions, trop de stress, je ne respire plus. Et voilà : première crise d’angoisse avant de monter dans l’avion. Je fuis aux WC, ça promet. Je suis stressée mais j’essaie de ne rien laisser paraître (comme d’habitude). Mais où sont mes gouttes Rescue ? 😉

L’atterrissage à Bangkok : un mélange d’émotions

À mon arrivée à Bangkok, je me sens à la fois excitée et nerveuse. Les marchés nocturnes et l’hospitalité thaïlandaise me réchauffent le cœur. Je commence à me laisser porter par l’enthousiasme, malgré les moments d’angoisse. Je me décide à sortir un petit moment dans le quartier après avoir déposé mes valises. Il fait si chaud. Vais-je y arriver ? Bob dégage de ma tête stp. Je retrouve, comme la première fois en Thaïlande avec mon ex-conjoint, les fameux marchés nocturnes. Je redécouvre les sourires des Thaïlandais, partout cette générosité, c’est assez flagrant comparé à chez nous et ça me réchauffe le coeur. Bon, j’hésite plein de fois mais je me laisse vivre. Et pis de toute façon, c’est trop tard pour reculer.

Ma première soirée se passe bien, je rassure mes proches par téléphone, tout va bien. Je suis crevée. Dodo. Ma mère est fière de moi et moi aussi.

Découverte de Bangkok : un pas vers la liberté

Les deux jours suivants sont consacrés à l’exploration de Bangkok en solo. Chaque visite est une victoire sur mes peurs. J’apprends à respirer et à me concentrer sur le moment présent. Je me rends compte que je suis capable de surmonter mes angoisses. Visite du Palais Royal, une balade sur le fleuve et quelques arrêts shopping. Il fait chaud. Je prévois ma bouteille d’eau (OBLIGATOIRE), mon appareil de photo et ma musique. Je fais beaucoup d’exercices de respiration et je m’arrête pour bien respirer. Pratiquer le moment présent, là, j’ai plus le choix. Je suis chanceuse.

Je décide de changer d’hôtel et de retourner dans celui que je connais qui a une piscine sur le toit. J’adore dormir à l’hôtel. J’aime tout ce qui touche à l’hôtellerie (c’est quand même mon métier!). Je passe la soirée avec des connaissances de Suisse expatriées à Bangkok et je termine mon petit séjour dans cette ville gigantesque et bien trop polluée. Je suis bien mais j’ai très chaud. Le climat humide, j’aime pas trop ça.

Séjour à Koh Samui : un nouveau départ

Après Bangkok, direction Koh Samui, où je me plonge dans une ambiance festive. C’est à 1h de vol et je dors pour la première fois dans un hôtel pour jeunes et branchés qui font la fête ! Je fais de belles rencontres et m’intègre facilement dans des groupes de voyageurs. Ce séjour est une bouffée d’air frais, me permettant de m’éloigner de mes angoisses. Je rencontre quelques touristes d’Australie, d’Angleterre, de France et d’Allemagne. Je suis la plus sage du groupe et je vais me coucher car le lendemain je dois partir pour une autre île en bateau. Koh Phangan : j’ai réservé 5 nuits dans un RESORT spécial detox et pour faire du yoga (niveau débutant).

La surprise de Koh Phangan

À Koh Phangan, je découvre ce lieu branché qui ne correspond finalement pas à mes attentes. Après une nuit difficile dans un hébergement rudimentaire, je décide de changer de chambre pour retrouver un peu de confort. C’était ambiance gourde de détox, bobo et hurluberlus. J’aime la « cool attitude » mais là, je ne me sens pas du tout à ma place même si je ne suis pas une bobo. Trop spartiate, trop de bêtes et d’insectes, un hamac ok mais les wc dehors, lampe frontale, bref, ça va pas, je suis stressée (c’est pas du tout le même stress étonnement!). Sur la notice de l’hôtel : « Ne vous inquiétez pas, en cas de piqûre de scorpion ou de serpent, nous avons les anti venins ». C’est le pompon, je m’en vais dès demain.

Un voyage transformateur

Malgré les défis, je réalise que ce voyage m’a permis de grandir. J’ai appris à affronter mes peurs et à apprécier chaque moment. Mon agoraphobie ne m’a pas empêché de vivre des expériences enrichissantes. J’ai été plutôt discrète. J’ai fait de belles rencontres et à Koh Samui au retour, j’ai adoré mon séjour malgré le fait que les voyageurs que je connaissais commençaient tous à rentrer. Je suis à Fisherman’s Wharf et j’adore. Je loue un studio tout équipé sur la plage au 2ème étage. La vue est dingue. Je pleure de joie. Je me dis que je me verrais bien m’y installer le temps d’une saison. Quoi ? Ai-je vraiment dit ça ?

Réflexions sur ce premier voyage

Ce voyage a été le déclencheur de ma transformation. J’ai compris que l’envie de vivre doit être plus forte que la peur. Je suis devenue une nomade-voyageuse, enchaînant les voyages et créant des souvenirs inoubliables. Je me suis rendue compte à ce moment-là du chemin parcouru.

Conclusion : Osez vivre vos rêves

Si vous avez des peurs, sachez qu’il est possible de les surmonter et de vivre pleinement. N’attendez pas pour réaliser vos rêves. J’offre des séances d’accompagnement pour vous aider à passer à l’action.