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L’idée de génie que j’ai eu quand j’étais agoraphobe…

L’approche sournoise de l’anxiété

Pour commencer, je pense appartenir à un terrain familial anxiogène. C’est de naissance ! Hahah … Voilà une bonne croyance limitante! Bref, tout ça pour dire que j’ai grandi dans un climat familial plutôt tendu et inquiet. Cela n’aide pas pour entrer dans la vie active de manière confiante et remplie d’estime de soi. Sensible dans ma jeunesse, je me suis toujours sentie un peu « à côté », « hors du cadre », « différente », « rebelle » mais tout en essayant de rester dans les cases que notre belle société nous impose dès le début de notre vie et de ne pas trop faire de vague ou plutôt de faire avec ce qu’on a.

A 19 ans, j’ai commencé à ressentir des sentiments d’anxiété importants. Mélangés à des symptômes physiques flippants. J’ai passé 15 années a être agoraphobe. Des crises de panique, d’anxiété, des angoisses, de l’évitement. Bonjour le quotidien.

se changer anxiété avancer

Et un jour, j’ai eu une idée de génie!

En 2010, après une énième consultation chez mon psy de choc pour mon anxiété chronique, l’agoraphobe que je suis s’est décidée enfin à sauter dans le vide : voyager durant 1 mois seule en espérant qu’il ne m’arrive rien mais surtout en espérant aller mieux !

Pourquoi ? Parce que même mon psy (que je remercie encore aujourd’hui) m’avait dit clairement qu’il ne pouvait rien faire pour moi (excellent psy !) et que je n’avais, à ses yeux que 2 choix : agir ou subir.

 

Je crois que j’étais arrivée au stade que je n’avais plus le choix. Un gros chamboulement émotionnel.


Allais-je réussir à voyager seule ?
Et si j’ai des malaises ?
Et si je tombe par terre au milieu des gens qui ne parlent pas ma langue ?
Et si je m’ennuie ?
Et si je n’y arrive tout simplement pas ? La honte!

Ouaouh… ce n’était pas gagné !

Je me rappelle avoir fait une bonne crise d’angoisse juste avant d’embarquer dans l’avion qui allait m’emmener à plus de 10000 km de chez moi, en Asie. Super ! J’étais quand même agoraphobe bon sang!

A peine arrivée dans l’avion, je me suis installée et j’ai fait discrètement mes petits rituels, mis ma musique sur les oreilles, ajusté mes lunettes de soleil sur mon nez et j’ai commencé à regarder à travers le hublot (ma place préférée!)
J’ai fermé les yeux, respiré calmement et lorsque l’avion s’est mis à décoller, j’ai versé une larme.


Je ne savais pas ce qui m’attendait mais j’étais à la fois heureuse, fière et comme un peu déjà libérée…

 

Libérée ? mais de quoi ? Peut-être de ce quotidien qui ne me convenait plus ? Celui où je voulais à tout prix rentrer dans le moule par peur qu’on ne m’aime pas, par peur qu’on me juge. Tout ça, avec le recul je peux le dire aujourd’hui, je pense que c’était vraiment ça. Etre différente, c’est compliqué quand on manque de confiance en soi!

Les agoraphobes sont des personnes hypersensibles qui doivent s’écouter, mais s’écouter dans le bon sens du terme. Ne pas trop s’écouter et voir les problèmes partout. Ils doivent miser sur une relaxation -> essentielle sinon ils pètent les plombs, c’est certain, mais également s’appliquer à faire de la visualisation et étant donné qu’ils ont une imagination débordante (qui leur fait souvent défaut lors de crises de panique!), ils doivent se concentrer sur une chose, un objectif à la fois! Une notion de plaisir à retrouver. Il faut que le plaisir et l’envie soient les éléments déclencheurs et rassembleurs. La notion de plaisir et tellement importante.

J’ai dû réapprendre à aimer, à m’aimer, à relativiser, à apprécier davantage, à prendre le temps, à être satisfaite de mes petits pas, à respirer, à me calmer, à prendre un jour après l’autre, à être dans la gratitude de ce que j’ai (et non pas ce que je n’ai pas), etc…


1 mois en Thaïlande

Ces 30 jours de voyage m’ont rendue plus forte que je ne l’aurai imaginé. Je suis allée d’abord à Bangkok (c’était la 3ème fois mais la 1ère fois seule), je me suis baladée seule, en ayant sur moi toute ma « trousse de secours » au cas où ( !). J’ai vu des temples, fait les nights-markets (marchés de nuit), je me suis faite masser, j’ai analysé, expérimenté, rencontré. Et à chaque progrès, je me suis félicitée. Je devenais fière de moi. Je tenais le bon bout même si certains jours, j’étais en moins bonne forme que d’autres.

Puis je suis partie dans le sud, à Koh Samui, j’avais envie d’une île, de la mer. J’ai adoré! J’ai rencontré plein de belles personnes. J’ai écourté mon séjour yoga Detox dans un endroit branché (un peu trop perché pour moi à l’époque !) car je me suis rendue compte que je n’étais pas si « pro de yoga ni de purification » que ce que je pensais. Ce qui a été drôle, c’est que j’étais tellement préoccupée de la suite à donner à mon séjour (nuitée, bateau, où aller, où dormir, etc) que finalement je n’avais quasi plus d’angoisses liées à l’agoraphobie ! Par contre, des angoisses pour les bestioles qui se déplaçaient sur le sol de ma cabane le soir, oui, mais plus les angoisses d’avant !

Je me suis également rendue compte, que j’aimais ça… j’aimais me sentir libre de décider, de voyager, de rester, de rêver, d’explorer, de découvrir, de rencontrer et que j’étais faite pour voyager!

J’ai fait le constat que finalement, depuis tout ce temps où je pensais faire une crise cardiaque lors de mes crises de panique, j’étais toujours et encore là ! Alors à quoi bon penser comme ça ? N’allais-je pas en rire de tout ça ? C’est la voie que j’ai décidé de prendre. Quoi qu’il arrive, je m’en sortirais! Et en même temps, ce n’est pas moi qui décide quand ça s’arrête, donc j’ai décidé d’accepter le jeu de la vie et de voyager au maximum.

Lorsqu’on goûte à cette liberté de mouvement alors qu’on a passé 15 années de sa vie dans une prison émotionnelle, c’est inévitable je pense! Pour rien au monde, je ne pourrais m’en passer aujourd’hui. Depuis 2010, j’ai voyagé seule à de nombreuses reprises et j’ai eu la chance de faire certains longs voyages. J’ai pris des risques (et j’en prends encore !) par rapport à mes envies et à sortir de la « case » qu’on m’avait demandé de rentrer. Mais j’ai décidé d’assumer qui j’étais : une voyageuse qui allait enfin vivre la vie qui me convenait, celle où je me sens à 100% moi!

A travers mon livre « Voyage en Agoraphobie, comment j’ai vaincu 15 années d’agoraphobie », je partage et je témoigne mon parcours et de mes aventures en Asie. J’y décris mon passé, mon présent et mon futur mais aussi ce qui a marché pour moi et ce qui a moins bien fonctionné.

Aujourd’hui, j’accompagne les personnes agoraphobes et anxieuses à retrouver leur plein potentiel pour qu’elles Tout cela à travers des formations et un accompagnement privé. Je souhaite qu’un maximum de personnes réalisent leurs rêves et fassent sauter ces peurs inutiles.

Tout le monde a peur de quelque chose et c’est normal d’avoir peur par contre, on peut dépasser ses peurs pour vivre sa vie à 100%! De mon côté, je me suis promise que ces peurs n’allaient plus jamais m’empêcher de vivre et de voyager.

N’hésitez pas à partager cet article autour de vous.
Cela aidera peut-être quelqu’un de votre entourage qui est anxieux ou agoraphobe
et qui n’arrive pas à passer à l’action à cause de ses peurs.

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 pour ceux qui veulent aller mieux! 

 

 

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4 commentaires

  1. Rabanel a dit :

    Bjr je voudrais faire se programe car jai envie de passer au dessus de c peur

    1. Séverine Cherix a dit :

      Bonjour, tous les accompagnements sont accessibles via mon site web, rubrique Mes Services. Au plaisir!
      Séverine

  2. Emma a dit :

    On a du mal a croire qu une vraie agoraphobe parte comme ça voyager pendabt un mois seule.. quand on voient certains qui n arrivent pas a quitter leur maison…
    J y crois pas.
    Ou cela depend du niveau d agoraphobie.

    1. Séverine Cherix a dit :

      Ahahah… hé bien, je n’ai personne à convaincre.. mais si vous lisez mon livre, vous saurez comment j’ai fait!
      Et mon niveau d’agoraphobie, c’est certain était important (tous les jours des gros malaises pendant 15 ans!) mais je n’ai jamais cessé de travailler à cause de l’agoraphobie. Belle soirée!

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