D’où viennent ces fichues peurs?

Pourquoi toutes ces peurs ?

La peur, c’est ma quasiment toute ma vie… cela aurait pu être le titre de mon livre, au lieu de « Voyage en Agoraphobie, comment j’ai vaincu 15 années d’agoraphobie »

Car c’est ce que je ressentais au moment de mettre sur papier mes sentiments face à ce monstre d’émotions qui m’a accompagné une grande partie ma vie.

Les peurs naissent tôt en général, chez l’enfant…
Le « métier » de parent n’est donc pas à prendre à la légère… un enfant a besoin d’un exemple et souvent il se compare et s’imagine (ou pas) reproduire certains schémas lorsqu’il sera plus grand. Les enfants ont besoin de modèle.

Je me souviens à l’école, je discutais avec les copines de notre « futur » (je n’étais pas agoraphobe) et on s’imaginait plein de scénarios possibles. Souvent celui qui revenait était: « quand j’aurais 30 ans, je serai mariée avec 2 enfants ».

Bon sang, pourquoi cette idée ? parce que 30 ans c’était l’âge de la maturité.. à mes yeux.

Mais on oublie forcément qu’entre ses 16 ou 18 ans et ses 30 ans, il se passe plein de choses dans la vie d’un être humain. Des bonnes comme des mauvaises. Des choses. La vie, quoi !
Alors pourquoi s’accrocher à certains clichés qui n’ont plus de sens quand on avance dans les expériences de la vie? Finalement on a peur aussi dans ces cas-là, car on se dit qu’on a pas réussi ce qu’on voulait faire.

La société qui n’arrange rien!

Oui il faut dire que les choses « toxiques » qui nous fichent en l’air notre mental proviennent souvent de sources extérieures.
Les médias sont très forts et cela va en s’empirant je trouve. Ecouter le journal télévisé qui nous dit que nous vivons dans un monde dangereux n’arrange rien (c’est vrai, mais on ne peut rien y faire…)

J’ai décidé de choisir et de limiter les choses que j’ai envie d’entendre

L’anxiété est souvent liée à des sources externes. Entendre que nous sommes en crise, que le chômage augmente, que le cancer tue de plus en plus, que les terroristes prennent du terrain, que le monde va mal, n’arrange rien. Même si c’est la vérité, j’ai décidé de ne plus écouter tout ça et de me concentrer sur ce qui va bien. Ca limite les mauvaises ondes externes et un risque d’anxiété supplémentaire.

La peur m’a suivie…

Elle a décidé de s’installer bien confortablement à l’âge de mes 20 ans, sous forme d’agoraphobie, en sachant pertinemment que, j’étais une fille « sensible » et déjà très (ou trop) à l’écoute de mes émotions.

Plus jeune, j’avais peur pour mon père qui souffrait d’une dépendance à l’alcool, j’avais peur pour ma mère (qui subissait une vie pas très fun!), j’avais peur de rater mes examens (comme tous les ados!), j’avais peur de partir de chez moi (alors que je rêvais en cachette de pays lointains!), j’avais peur qu’on ne m’aime pas, j’avais peur qu’on me laisse sur le carreau (à l’école!), j’avais peur que mon petit ami de l’époque (mon 1er amour!) me quitte, bref… j’avais peur de trop de choses que l’on ne devrait pas se préoccuper quand on est jeune…

Elle a pris ses quartiers

Cette satanée peur s’est ensuite installée pour de bon… juste après l’adolescence, dans l’agoraphobie. On dit que l’anxiété provient de sentiments non-exprimés. Certes. Mais c’est bien plus complexe que cela…

Durant mes années de thérapies diverses, j’ai découvert mon « saboteur interne » et j’ai compris son fonctionnement. Comme expliqué dans mon livre, je lui ai donné un surnom, Bob et à chaque fois que je commençais à m’inquiéter sérieusement ou à frôler le début d’une crise de panique, je m’écriais : « Dégage Bob, tu m’emmerdes! » ou « vas faire un tour et vite! »

Histoire de garder le contrôle et de ne pas lui laisser de chance de s’incruster. Certaines fois cela marchait, d’autres pas…

Le mental

Le mental est ce qui fait notre force ou notre faiblesse. Bon, la méthode Coué ne marche pas non plus car le « je vais bien, tout va bien », n’est pas assez puissant et cache souvent des choses refoules. Mais reprendre le contrôle de sa vie, oui, ça c’est obligatoire si on veut s’en sortir. Plus de place aux approximations, je décide d’aller mieux et je fais quelque chose pour changer.

Décider ne suffit pas

Certes, c’est déjà un grand pas de « décider », mais cela ne suffit pas… pour qu’un changement se fasse, il faut une décision + une prise d’action immédiate. Sinon cela reste des « envies » ou des « désirs ».

Pour soigner ses angoisses, c’est pareil.

J’ai compris le mécanisme grâce à plusieurs thérapies et du coup j’ai eu envie d’aider à mon tour, dès mon voyage solo en Thaïlande en 2010.

N’hésitez pas à partager cet article autour de vous. 
Cela aidera peut-être quelqu’un de votre entourage qui n’arrive pas à
passer à l’action à cause de ses peurs.

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